Marché européen
Pour la première fois depuis un mois, le blé Euronext échéance Septembre a clôturé au-dessus du seuil psychologique des 210 €/t. Si le manque de compétitivité des origines françaises reste d’actualité, accentué par une parité euro/dollar supérieure à 1,13, les opérateurs financiers commencent à alléger leurs positions. Les inquiétudes météorologiques viennent titiller des fonds qui préfèrent désormais sécuriser une partie de leurs profits. Ce rebond reste avant tout technique, car à ce jour, le bilan pour la nouvelle campagne demeure confortable.
Après les épisodes de gel, c’est désormais la sécheresse qui s’installe sur une partie de la Russie, incitant les opérateurs à surveiller de près la situation. Même constat dans le nord de l’Europe, bien que les pays scandinaves accueillent favorablement les modèles météorologiques annonçant un retour des précipitations. Il en faudra toutefois davantage pour redresser un potentiel déjà bien entamé ces dernières semaines. Par ailleurs, la Chine est également sous surveillance : le bureau météorologique national évoque un risque de sécheresse pour 8 % de la région du Henan, qui représente à elle seule près de 25 % des surfaces de blé d’hiver du pays.
Du côté du colza, les cours peinent à franchir la barre des 490 €/t, alors que le canola et l’huile de palme amorcent un repli. Cela n’efface pas pour autant les inquiétudes liées à la météo australienne, quelques semaines après la révision à la baisse de la production ukrainienne, conséquence de l’abandon de certaines surfaces.
Marché américain
Tous les produits américains ont successivement buté sur leurs niveaux de résistance lors de la séance d’hier. Le blé SRW n’est pas parvenu à franchir la barre des 5,60 $/boisseau, tandis que le maïs a été stoppé net autour des 4,60 $/b, tout comme le soja à 10,70 $/b. Dans un contexte où les opérateurs financiers conservent une position nette vendeuse importante, la moindre inquiétude climatique tend à être amplifiée. Pour autant, les semis de maïs et de soja se poursuivent sans encombre, ce qui pourrait exercer une pression baissière sur l’ensemble du complexe des grains.
Le dernier rapport de l’USDA a rappelé l’importance de surveiller de près le rythme de la demande, qui reste soutenue, notamment pour le maïs. Au-delà de la consommation fourragère mondiale, la filière éthanol continue de jouer un rôle porteur. D’ailleurs, les données publiées hier aux États-Unis faisaient état d’une hausse hebdomadaire de la production d’éthanol, accompagnée d’une baisse des stocks.
Sur le plan macroéconomique, le dollar index est repassé sous le seuil symbolique des 100, alors que les agences de notation réévaluent leur appréciation de la santé financière des États-Unis.
Marché mer Noire
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