Marché européen

Les nouveaux éléments ne manquent pas ces derniers jours sur les marchés des matières premières agricoles. Après avoir jeté un œil sur la situation au Brésil grâce à la publication du CONAB et sur la scène internationale par l’intermédiaire de l’USDA, les opérateurs venaient désormais se concentrer sur la France. Pour cause, Agreste venait mettre à jour ses estimations de surfaces, confirmant une baisse de la sole de blé de l’ordre de -7,7 % par rapport à l’an dernier, à 4,39 Mha. Au total et suite aux mauvaises conditions météo durant l’automne, les céréales d’hiver perdent 507 000 ha par rapport à l’an passé.

Dans le détail et par rapport à 2023, les estimations ressortent comme suit :

Blé tendre : 4,39 Mha soit -7,7 %
Blé dur : 230 000 ha soit -2,6 %
Orge d’hiver : 1,28 Mha soit -6,1 %
Colza : 1,33 Mha soit -1,3 %

Etonnamment, les surfaces d’orge de printemps sont annoncées à 496 000 ha. Si ce chiffre est certes, en hausse par rapport à l’an passé ( +10,7 %), il reste sous le consensus du marché plus proche des 710 000 ha. De nouveaux ajustements sont donc à attendre. A noter que FranceAgriMer mettra à jour son bilan mensuel ce mercredi matin.

Dans les autres éléments, c’est le GASC qui attirait les regards avec un nouvel appel d’offres pour des chargements en fin de mois. Bon nombre d’opérateurs ont offert à l’office égyptien mais l’écart entre les prix ukrainiens et le reste du monde était trop important pour espérer remporter une part du gâteau. Ainsi, l’appel d’offres s’est soldé par la contractualisation de 2 bateaux ukrainiens autour des 256 $/t CAF.

Enfin en Allemagne, l’association des coopératives annonce une baisse de la production de colza de -6,9 % par rapport à l’an passé à 3,93 Mt. En blé, ce même chiffre chuterait de -6,3 % à 20,16 Mt.

Marché américain

Les cours américains naviguent globalement entre deux eaux puisqu’une fois les ajustements post rapport USDA effectués, c’est vers le terrain que les regards vont se tourner. Le début des travaux de semis en maïs notamment ouvre la saison de la volatilité avec une météo qui sera maître des lieux pendant plusieurs semaines. C’est déjà le cas en Amérique du Sud où s’invite également la pression maladie, rendant les estimations de production assez disparates entre les différents opérateurs.

D’un point de vue macroéconomique, la force du dollar est toujours notable, ce qui pèse sur la compétitivité des origines US. Cela vient ainsi faire pression sur l’ensemble des marchés outre-Atlantique, confortant les opérateurs financiers de poursuivre les ventes.

Dans la compétition entre les différentes origines, les futurs niveaux de production seront clés à suivre. Sur ce dossier, notons la publication du ministère ukrainien avec des estimations proches de celles de l’union des traders ukrainiens qui table sur 26,3 Mt de maïs, 20 Mt de blé et 13,7 Mt de tournesol.  

Marché mer Noire

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