Marché européen

Hausse de la parité euro/dollar, clôture des options, fin des dépôts, risque sur le commerce mondial, peu de problèmes météorologiques chez les principaux producteurs, les éléments ne manquaient pas dernièrement pour faire pression sur le blé. Les cours du blé sur Euronext chutaient drastiquement au point d’afficher de nouveaux plus bas d’échéance. Forts de cela, les acheteurs internationaux refaisaient surface avec toutefois un attrait limité pour les offres hexagonales. Le Maroc se montrait entreprenant tandis que les appels d’offres de la Tunisie et de l’Algérie sont toujours en cours. Pour le dernier, les relations diplomatiques glaciales avec la France ne permettront sans doute pas de trouver un accord alors qu’à ce jour, plus de 570 000 t auraient été contractualisées sur le tender en cours, principalement en provenance de la mer Noire.

Dans le même temps, la parité euro/dollar est de nature à freiner les intérêts acheteurs pour les offres hexagonales, poussant FranceAgriMer à revoir à la baisse son estimation d’exports à destination des pays tiers. Cette dernière passe de 3,2 Mt à 3,1 Mt, soit très loin des 10,2 Mt de la campagne précédente. En revanche, du côté de la demande européenne, le dynamisme est là, ce qui permet d’afficher un objectif d’exports de 6,4 Mt, en hausse de 2 % par rapport à l’an passé. In fine, les stocks de fin sont annoncés à 2,8 Mt, soit en baisse de plus de 3 % par rapport au mois dernier.

Le blé européen a peu de portes de sortie et devra compter sur l’aide du maïs pour stopper l’hémorragie. La baisse des volumes disponibles en Ukraine oblige les Européens à se tourner vers les États-Unis, ce qui nécessitera une attention particulière alors que Donald Trump continue de souffler le chaud et le froid.

Dans le cadre de son développement, Argus Media recrute pour son bureau de Paris. Rejoignez-nous en cliquant-ici

Marché américain

La Maison Blanche continue son manège et dit être entrée en négociation avec de nombreux gouvernements pour tenter de trouver un accord et ne pas paralyser le commerce mondial. Pourtant, l’Organisation mondiale du commerce s’attend à un recul de 0,2 % à 1,5 % des échanges de marchandises cette année, de quoi paralyser les marchés. Cette dernière annonce que les effets sur la croissance pourraient être sensibles, ce qui ne rassure pas l’économie mondiale.

Le monde est suspendu aux annonces de Donald Trump et Xi Jinping alors que le changement de ton pourrait être rapide. Si hier matin, le président américain menaçait son homologue d’une poursuite de l’escalade tarifaire jusqu’à 245 %, un brin d’apaisement a eu lieu plus tard dans la journée avec l’annonce d’une volonté de négocier. Cela ne fait pour autant pas réagir les marchés qui ne savent plus comment interpréter les effets d’annonces/contre-annonces.

Économiquement parlant, la baisse du dollar US offre un regain de compétitivité aux origines américaines qui continuent d’attirer la demande. En maïs notamment, le Japon mais aussi l’Europe accélèrent les achats avant un possible chahut tarifaire. Les ventes à l'export publiées ce jour seront à suivre avec attention sachant que les attentes sont comme suit :

Blé : 100 000 – 200 000 t
Maïs : 600 000 t – 1 800 000 t
Soja : 100 000 t – 800 000 t

Marché mer Noire

Afin de notamment suivre au quotidien l'évolution de l'actualité et des prix en Russie et sur la région mer Noire, demandez l'accès complet au rapport AgriMarkets pour en savoir plus sur le bassin mer Noire en cliquant ici